Recettes express: deux tapenades

La proposition du jour : deux recettes faites en 10 minutes grand maximum (vaisselle comprise)*, des tapenades qui se conservent au moins 5 jours au frigo et qui sont super à l’apéro, en sandwich ou en tartine, sur du pain, sur des rondelles de concombre ou de pommes, avec des bâtonnets de légumes ou encore en tarte (ce qui sera l’objet du prochain post)…

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Le tout a comme origine ma découverte culinaire de ces derniers mois : l’alliance figues-olives noires. Super simple et super bon.

Voici donc deux recettes de tapenade : la première est une version toute simple aux olives noires, la seconde est une tapenade aux figues (un plagiat complet d’un produit dégusté sur un marché), et elle est tout aussi facile à réaliser. Pour la tapenade ‘de base’, les goûts qui dominent sont le salé et l’acide, l’olive y joue le rôle principal ; pour celle aux figues, le salé et le sucré se partagent la vedette. Bien que difficiles à départager à l’œil, elles sont donc assez différentes au palet.

Petite précision relative à l’ail : il est possible d’en mettre plus ou moins, selon les envies, voire de ne simplement pas en mettre. Le goût sera moins profond, mais bon quand même ! Et puis si c’est l’ail cru qui vous dérange, vous pouvez le remplacer par de l’ail cuit – soit blanchit (donc cuit dans de l’eau bouillante pendant environ 3 minutes), soit rôti.

* il faut juste se rappeler de mettre à tremper les figues la veille pour la seconde recette (ce qui prend 2 minutes sur les 10 du total) !

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Tapenade d’olives noires, pour un gros pot

  • 300 g d’olives noires dénoyautées
  • 2 citrons
  • 2 gousses d’ail

(Version rapide de la recette : à part la pelure des citrons et des gousses d’ail, ainsi que le germe de ces dernières, on mixe tout ! Pour la version pas à pas, continuer la lecture…)

Mettre les olives dans un blender ou dans un bol si vous utilisez un mixer plongeant.
Couper les citrons en deux, les presser et ajouter leur jus aux olives.
Peler et dégermer les gousses d’ail, les ajouter au reste.
Mixer le tout jusqu’à ce que la consistance soit lisse. Si le mixer n’est pas très puissant, il faudra peut-être ajouter quelques cuillères à soupe d’eau pour fluidifier le mélange et faciliter le travail de l’appareil.

Cette tapenade se conserve 5 jours au frigidaire.

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Tapenade aux figues, pour un gros pot

  • 300 g d’olives noires dénoyautées
  • 10 grosses figues sèches + 1 dl de leur eau de trempage (si vous avez des petites figues, mettez-en 20 !)
  • 2 gousses d’ail

(Version rapide de la recette : à part la queue des figues et la pelure et le germe des gousses d’ail, on mixe tout ! Pour la version pas à pas, continuer la lecture…)

La veille, mettre les figues dans un bol, les couvrir d’eau et laisser tremper une nuit.

Le jour même, égoutter les figues en prélevant 100 dl de leur eau de trempage. Mettre figues et eau dans un blender, ou dans un bol si vous utilisez un mixer plongeant.
Y ajouter les olives.
Peler et dégermer les gousses d’ail, les ajouter aussi.
Mixer le tout jusqu’à ce que la consistance soit lisse. Si le mixer n’est pas très puissant, il faudra peut-être ajouter quelques cuillères à soupe supplémentaires d’eau de trempage des figues pour fluidifier le mélange et faciliter le travail de l’appareil.

Cette tapenade se conserve 5 jours au frigidaire.

Tourner autour des artichauts

Les artichauts ont à mes yeux toutes les qualités : ils sont magnifiques, délicieux, bons pour le foie et rigolos à préparer.
Je vous propose ici une recette toute simple : un émincé au citron et à l’ail. Une recette facile et que j’intègre à différents repas pendant toute la saison des artichauts: avec des spaghetti et du parmesan (classique et efficace), sur une assiette de salade composée, avec du dhal et du riz, ou comme le jour de la photo avec de la quinoa, des spaghetti de radis blanc au curcuma et des pousses de tournesol.
Que du bonheur !

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Pour deux portions d’émincé d’artichauts au citron et à l’ail

  • 1 citron
  • 3 artichauts d’une douzaine de centimètres de diamètres
  • 2 grosses gousses d’ail
  • 2 bonnes pincées de fleur de sel
  • 2 cc d’huile d’olive

La technique: tourner les artichauts

Préparer un saladier rempli à moitié d’eau. Rincer le citron et couper trois rondelles d’un petit cm d’épaisseur en son milieu. Mettre les rondelles dans l’eau et les écraser légèrement en les serrant dans les mains pour en exprimer le jus. Réserver les deux petites extrémités de citron qui restent. Cette préparation servira à conserver les fonds d’artichauts (une fois qu’ils seront tournées) jusqu’à leur utilisation, et à éviter qu’ils ne s’oxydent ou deviennent bruns.
Enlever la queue d’un artichaut en maintenant sa tête sur le bord d’un plan de travail d’une main et en donnant un coup sur la tige de l’autre (la tige ne repose pas sur le plan de travail). Arracher les plus grosses feuilles à la base de l’artichaut sur environ 1 cm d’épaisseur. Avec un couteau aiguisé, égaliser le bas de l’artichaut en enlevant les parties dures qui s’y trouveraient éventuellement encore. Couper ensuite le haut des feuilles, environ une phalange plus haut que la base de l’artichaut. A l’aide d’une petite cuillère, ou, encore mieux, d’une cuillère à pommes parisienne (l’ustensile au manche turquoise écaillé sur la photo), enlever le foin au milieu du fonds d’artichauts. Et le plonger dans le saladier rempli d’eau et de rondelles de citron.
Répéter l’opération avec les deux autres artichauts.

NB : Une fois tournés, les artichauts peuvent se conserver deux jours au frigo, dans de l’eau citronnée.

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… et la recette

Peler et hacher finement l’ail. Le mettre dans une poêle avec le sel et l’huile.
Juste avant de manger, sortir de l’eau les fonds d’artichaut et les couper en tranches les plus fines possible. Mettre dans la poêle et faire rôtir à feu fort quelques minutes en mélangeant bien. Quand l’émincé est légèrement rôti, presser les deux extrémités de citron dans la casserole, mélanger et servir sans attendre.

NB : comme d’autres fleurs, les artichauts se conservent bien en en trempant les tiges dans un vase rempli d’un peu d’eau.

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Le retour du printemps!

Après une longue phase d’hibernation, les premiers crocus ramènent ce blog à la vie active. Il paraît qu’il y a trente-cinq ans exactement, tout le monde était en T-shirt au bord du lac de Neuchâtel à la même période… Cette année sur les rives du lac Léman, c’est juste un agréable printemps qui commence tout doucement à fleurir.

On pourrait croire qu’au fil de saisons je m’habitue à leur répétition, et bien ça n’est pas le cas et à chaque première fleur de l’année, puis fraise/tomate/pomme des moissons/betterave/… je déborde de gratitude. Pendant longtemps je trouvais cette propension à m’émerveiller de choses qui se répètent plutôt ridicule. J’ai désormais un petit peu plus de bienveillance à mon égard…

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Et on repart sur une recette ! Pour ne pas trop dépayser les délicieuses personnes qui sont venues visiter ce blog ces trois derniers mois et qui tombaient sans surprise sur le même post de bar à soupes, et comme il fait encore plutôt froid, je vous propose de déguster un bouillon aux wontons, délicats ravioli farcis ici aux champignons.
Il faut que j’explique d’où vient cette recette parce qu’au passage il y a un livre exceptionnel et un blog qui ne l’est pas moins. Et ces deux mentions, à défaut d’être originales ou nouvelles, renvoient toutes les deux à quelques bouffées de gratitude printanière !

L’été passé, j’ai fait le plein de livres végans – j’en avais d’ailleurs parlé ici. Tout en bas de la pile se trouvait Vegan, un épais livre de Marie Laforêt. Si vous ne connaissez pas encore, vous devez faire partie de mes ami-e-s et c’est vraiment sympa de passer me lire. Pour un petit rattrapage rapide, voici les liens du blog de cette auteure culinaire végane, ainsi que le liens vers ses livres aux éditions La Plage et celui vers un de ses livres aux éditions alternatives, celui sur les superaliments .
En général, je passe plus de temps à lire des livres de cuisine pour découvrir des idées, des produits et des procédés qu’à reproduire les recettes et je n’étais donc pas encore passée en cuisine avec Vegan lorsque j’ai lu ce poste de Clea. (Là encore pour les potes, si ça n’est pas déjà fait : allez voir son blog, ses livres aux éditions La Plage ou rappelez-vous ce tartare d’algues.)
Dans ce fameux post, il est question d’une recette de burgers à base de protéines de soja texturées qui aurait fait passer cette aliment de la catégorie « croquettes pour chats » à quelque chose de bien meilleur aux yeux et aux papilles de Clea. Comme le rapprochement avec la nourriture pour animaux domestiques ne m’était pas étrangère, j’ai regardé ce que Vegan proposait avec des protéines de soja et vous présente cette soupe de wontons. Il s’agit d’une interprétation relativement fidèle de celle de Marie Laforêt (avec des champignons de Paris en plus et quelques changements minimes). Pour ce qui est du bouillon qui l’accompagne, j’ai utilisé ma recette de tous les jours.
Et Clea a raison : impossible de penser que les protéines de soja sont des croquettes pour chat après ça !

Je ne saurais trop vous conseiller ce livre : photos magnifiques, nombre de recettes impressionnant, variété des thèmes et des techniques de cuisine, il est vraiment exceptionnel. J’ai testé bien sûr la recette de burgers mentionnée par Clea, des jacket potatoes et des brownies : à chaque fois j’ai été complètement conquise par le résultat, et ça n’est pas peu dire puisque dans les trois registres j’ai déjà de très bonnes recettes en stock.

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Pour quatre bols de soupe aux wontons
La recette des ravioli, à quelques variantes près, est celle de Marie Laforêt, dans Vegan, Paris : La Plage, 2014, p. 92.

Les wontons

  • 150 ml d’eau bouillante
  • 2 cs de sauce soja foncée
  • 35 g de toutes petites protéines de soja texturées°
  • 1 oignon
  • 4 gousses d’ail
  • 2 cs bombées de gingembre haché (soit un bout de la longueur d’un doigt environ)
  • 250 g de champignons de Paris
  • 2 cc d’huile d’olive
  • 1 petite cc de fleur de sel
  • 1 pincée de mélange d’épices à pain d’épices (ou du 5 épices comme dans la recette originale)
  • 24 feuilles à wonton°°

° en magasin bio
°° en épicerie asiatique

Dans un bol, mélanger l’eau bouillante et la sauce soja, y ajouter les protéines de soja et les laisser se réhydrater au moins 30 minutes en mélangeant de temps en temps avec une cuillère.
Peler et hacher finement l’oignon et l’ail, débarrasser dans une grande poêle.
Peler et râper le gingembre, l’ajouter au mélange oignon – ail.
Nettoyer les champignons et les couper en petits cubes de 3 à 5 mm de côté, débarrasser dans la poêle. Y ajouter l’huile, le sel et les épices. Cuire le tout à feu fort pendant 5 minutes environ (les champignons doivent être cuits et avoir rendu leur jus). Ajouter alors dans la poêle le contenu du bol (=protéines de soja AVEC le peu de ce qui reste de la marinade), baisser le feu au minimum et poursuivre la cuisson quelques minutes, jusqu’à ce que le liquide soit complètement évaporé.

Passer au façonnage des wontons : disposer un petit bol d’eau, la poêle contenant la farce et une assiette à proximité d’un plan de travail.

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Tremper un doigt ou un pinceau dans le récipient contenant de l’eau et mouiller les quatre côtés de la feuille de pâte.
Disposer au centre une cc bombée de farce.
Replier la feuille en diagonale puis mouiller les deux côtés perpendiculaires du triangle ainsi obtenu. Il ne reste plus qu’à plier sur eux-même chacun de ces côtés et le tour est joué !
Renouveler l’opération jusqu’à épuisement de la farce et de la pâte (normalement la quantité de l’une correspond exactement à celle de l’autre).

Le bouillon
Les bouillons à base de miso permettent des variations infinies (j’en avais d’ailleurs parlé dans un de mes tout premiers posts). La recette ci-dessous est délicieuse aussi sans ravioli !

  • 8 petits brins de coriandre (= 4 cs une fois ciselée)
  • 4 oignons nouveaux
  • 4 cc de miso blanc (du brun va aussi très bien)°°°
  • 2 cc de fleur de sel
  • 8 gouttes d’huile de coriandre (fac.)°°°°

°°° en magasin bio ou dans certaines épiceries asiatiques
°°°° l’huile de graines de coriandre est un délice absolu. Deux gouttes dans un grand bol le parfument déjà. On trouve des petits flacons de cette huile en magasins bio. Le bouillon sera différent, mais très bon aussi en n’en utilisant pas.

Répartir les ravioli (crus) dans quatre bols.
Laver et hacher la coriandre et les oignons, répartir ceci sur les ravioli.
Porter 1 litre d’eau à ébullition, puis, hors du feu, y délayer le miso et le sel.
Verser rapidement dans les bols, mélanger et servir.

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Concentré de tomates maison et paella

Je continue de défaire mes valises : du paprika fumé (ma marotte ces derniers temps), encore un peu d’ail rose de Grenade et du riz. De quoi cuisiner une bonne paella.
Mon dernier post proposait une soupe froide andalouse pouvant servir d’entrée rafraichissante. Toujours dans le registre de la cuisine espagnole, on passe aujourd’hui au plat de résistance. Et pas avec n’importe quelle paella !
Mon amie Kurt a partagé avec moi il y a quelques temps sa recette familiale dont le secret est le concentré de tomates maison. Appeler cette préparation ‘concentré de tomate’ ne rend pas justice à cette purée très intense en goûts et incomparable avec tout ce qui est vendu sous la même dénomination dans les magasins et épiceries. Il faut confire pendant deux heures des tomates avec des oignons et de l’huile pour obtenir cette merveille. Et ça en vaut vraiment la peine puisque les quantités obtenues sont bien plus importantes que ce qui est nécessaire pour la recette de paella, que ce concentré de tomate se conserve une dizaine de jours au réfrigérateur et peut également être congelé. Il permet par la suite d’obtenir une sauce tomate délicieuse et express en en mélangeant une cs avec 3 cs d’eau bouillante. On peut aussi en tartiner ou en décorer des tartines ou confectionner des exquis petits amuse-bouche en utilisant cette recette de panna cotta à l’ail coulée dans de petites verrines recouvertes de mini quenelles du fameux mélange tomaté.
En plus de cette purée merveilleuse, la paella du jour a pour base des poivrons et des gros haricots frais. Le meilleur des légumes de la fin de l’été et du début de l’automne à mon avis.
Cette recette est encore meilleure accompagnée d’une bonne salade verte. N’importe laquelle fera l’affaire, mais je vous en propose une ci-dessous pour le plaisir de mentionner les noix de pécan de Málaga dont la texture et la finesse n’en font que de vagues cousines très éloignées des noix de pécan qu’on trouve en sachets par ici. Du bonheur en coque !
Et je m’en vais de ce pas tester quelques recettes de glaces pour finir comme il se doit ce menu. En espérant que les essais soient suffisamment concluants pour qu’il y ait de quoi en parler dans le prochain post…

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Pour environ 3 dl de concentré de tomate maison

  • 750 g de tomates
  • 500 g d’oignons (si vous trouvez des rouges, c’est mieux)
  • 5 dl d’huile
  • 1/2 cc de gros sel

Peler les oignons et les mixer.
Mélanger dans une grande poêle les oignons, 2.5 dl d’huile d’olive et le sel. Cuire à feu moyen pendant un quart d’heure en mélangeant régulièrement. Le mélange doit très légèrement colorer.
Pendant que les oignons cuisent, rincer et mixer les tomates. Si vous avez un mixer vraiment puissant, la purée sera lisse et vous pouvez continuer sans utiliser de passe-vite. Si vous n’avez pas de mixer extra-puissant, passer la purée au passe-vite pour enlever les restes de peau et de graines.
Ajouter les tomates aux oignons et cuire pendant encore 1h15 en mélangeant régulièrement. Le mélange ne doit surtout pas accrocher au fond de la casserole. Si c’est le cas, ajouter un peu d’huile et baisser le feu.
Ajouter l’huile qui reste et cuire encore 30 minutes.

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Pour une belle paella végane aux gros haricots, poivrons, tomates confites et paprika fumé (6 portions)

  • 380 g de gros haricots frais (type Borlotti ou Soissons)*
  • 3 poivrons
  • 1 gros oignon (200 g)
  • 2 gousses d’ail frais
  • 1 cs d’huile d’olive
  • 1 feuille de laurier
  • 1 cs rase de gros sel
  • 9 dl d’eau
  • 350 g de riz de Valence**
  • 1 cc de paprika fumé
  • 4 cs de concentré de tomates maison (recette ci-dessus)

* on peut utiliser les mêmes haricots en version secs, il faudra simplement prolonger d’une vingtaine de minute la cuisson avant d’ajouter le riz.
** c’est le riz à paella, et sa texture est irremplaçable. On le trouve en épicerie fine. Si vous n’en avec pas sous la main, du riz blanc type riz Caroline peut être utilisé en remplacement, mais ça ne sera pas vraiment pareil…

La veille, mettre les haricots à tremper dans une grande quantité d’eau.
Le jour même, commencer par préparer le concentré de tomates.
Faire cuire les poivrons au four (entiers) pendant 30 minutes à 200°C. Les laisser refroidir puis les peler. Réserver.
Egoutter et rincer les haricots secs.
Mettre l’eau à chauffer.
Peler et hacher finement l’oignon et les gousses d’ail. Les faire revenir à feu vif avec 1 cs d’huile dans une grande poêle ou encore mieux : dans un plat à paella. Quand les oignons sont translucides, ajouter les haricots secs, la feuille de laurier, le sel puis l’eau bouillante.
Baisser le feu et laisser cuire 20 minutes à petits bouillons (si vous utilisez des haricots secs plutôt que des haricots secs, prolongez ici la cuisson d’uen vingtaine de minutes).
Ajouter le riz, le paprika fumé et le concentré de tomates, laisser cuire à découvert une dizaine de minutes.
Répartir les filets de poivrons sur la paella, couvrir et baisser le feu à feu très doux. (Il y aura plus de poivrons que sur la photo si vous réussisez à ne pas les brûler…)
Poursuivre la cuisson 20 minutes. Arrêter ensuite complètement le feu et laisser gonfler le riz en laissant la casserole sur le feu 10 minutes supplémentaires.

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Pour une salade épinards – fenouils – noix de pécan et graines germées (par personne)

  • une poignée d’épinards
  • un petit fenouil
  • une petite poignée de graines germées
  • 3 noix de pécan
  • 1 bonne pincée de sel marin aux herbes
  • 1 cc de vinaigre de xérès
  • 1 cc d’huile d’olive à la bergamote (nature ça va très bien aussi)

Laver, sécher puis hacher les épinards s’ils sont gros (s’il s’agit de jeunes pousses, inutile de les couper). Répartir les épinards sur une assiette.
Rincer et sécher le fenouil. Enlever les parties externes abimées s’il y en a (et les conserver pour les recycler en jus ou en soupe). Couper la base et le bout des tiges du fenouil, puis le couper en deux dans le sens de la hauteur. Enlever les triangle à la base de chaque moitié de bulbes (si vous arriver à résister au plaisir de les manger directement, ajoutez-les aux parties externes abimées à recycler). Couper très finement chaque moitié de fenouil puis ajouter le fenouil sur les épinards.
Rincer les graines germées, les sécher et les disposer sur le fenouil.
Ouvrir les noix de pécan, les découper en petits bouts, ajouter sur l’assiette.
Parsemer la salade de sel, puis d’huile et de vinaigre. Servir sans attendre.

Ajo blanco de Málaga

Quelques jours au soleil de Málaga m’ont fait le plus grand bien. J’en suis revenue pleine d’énergie et la valise remplie de délices locaux, parmi lesquelles de l’ail de Grenade.
L’impression de redécouvrir ce goût tellement il est prononcé et fin.

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Alors du coup, au menu aujourd’hui, une petite soupe typiquement andalouse : l’ajo blanco (‘ail blanc’ en français). Cette soupe froide a pour base quelques produits locaux incontournables : des amandes, de l’huile d’olive, du vinaigre de xérès, des raisins et bien sûr de l’ail. Avec encore traditionnellement un peu de pain sec – et on trouve ici le seul changement ‘santé’ que j’ai amené à cette recette : utiliser des germes de blés à la place, histoire d’optimiser les bienfaits diététiques de ce plat. Je dois dire que j’ai aussi un peu modifié certaines proportions par rapport à la recette que j’ai suivie. Mais à part ces changements mineurs, j’ai adopté la très bonne recette du livre de Pepita Aris sur la cuisine de la campagne espagnole (un livre omnivore, mais avec toute une série de plats de légumes et/ou féculents)*.
Encore un petit mot au sujet des raisins secs de Málaga : ils sont séchés en grappe et restent extrêmement moelleux, on sent donc très bien le goût du fruit, et pas uniquement son sucre. Si vous n’avez pas de ‘pasas de Málaga’ sous la main, vous pouvez utiliser les raisins secs très moelleux ou des raisins frais rouges ou blanc.

* Pepita Aris, La cuisine de la campagne espagnole, Lausanne: Mondo, 1992, p. 32.

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Pour quatre portions d’ajo blanco

NB pour les intolérant-e-s ou allergiques au gluten : n’utilisez pas de germe de blé et enlevez 1 dl d’eau à la recette, histoire que la consistance ne soit pas trop liquide.

  • 100 g d’amandes mondées
  • 1 gousse d’ail frais (ou deux si vous utilisez de l’ail plus sec)
  • 1 cs d’huile d’olive
  • 1cs de vinaigre de xérès
  • ½ cc de gros sel
  • 20 g de germes de blé
  • 4 dl d’eau
  • une petite grappe de ‘pasas de Málaga’ ou une bonne poignée d’autres raisins secs (le plus moelleux possibles) ou encore des raisins frais (rouges ou blanc)

Faire tremper les amandes dans un grand volume d’eau pendant une nuit.
Le lendemain, rincer les amandes.
Peler et dégermer l’ail.
Mélanger tous les ingrédients et les mixer jusqu’à l’obtention d’une consistance homogène.
Au moment de servir, égrapper les raisins secs si nécessaire et les mettre au fond du bol. En cas d’utilisation de raisins frais, les couper en deux dans le sens de la longueur et en enlever les pépins. Répartir les raisins dans le fond de quatre bols puis verser la soupe par dessus.
Cette soupe est encore meilleure si elle a le temps de tirer un peu au frigo (une heure ou même une nuit). Elle peut servir d’entrée consistante ou de repas léger, accompagnée d’une salade ou de fruits, éventuellement de petits crisini miniature pour faire encore plus vacances. Elle se conserve plusieurs jours au réfrigérateur.

Rondini farcis de panna cotta à l’ail + soupe aux herbes

Honneur aujourd’hui aux rondini, ces petites courgettes rondes qui se prêtent particulièrement bien à être farcies. Par exemple avec de la panna cotta à l’ail.

Et puis, pour éviter le gaspillage de rondini, je vous propose une seconde recette : celle d’une petite soupe crue à préparer avec n’importe quelle sorte de courgette que vous aimeriez farcir et dont il vous resterait de la chair.

De quoi, j’espère, faire durer encore un petit peu l’été sous ces latitudes…

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Pour trois rondini farcis de panna cotta à l’ail

  • 2 têtes d’ail
  • 1 cc d’huile d’olive
  • 3 rondini
  • 3 dl de lait végétal, p.ex. d’amande (pour le faire maison, j’utilise toujours la même recette)
  • 1 cc de sel aux herbes
  • 1 cs de maïzena
  • 1 g (= ½ cc) d’agar agar
  • quelques pétales de soucis (facultatif)

Préchauffer le four à 180°C.
Couper la pointe des têtes d’ail, les badigeonner d’un peu d’huile d’olive puis les entourer de papier alu. Les mettre dans un plat allant au four et cuire pendant 40 minutes.
Pendant ce temps, couper le chapeau des rondini et en creuser l’intérieur en laissant une coque d’un centimètre d’épaisseur. Garder la chair des rondini pour une autre utilisation (p.ex. la soupe froide dont la recette suit ci-dessous). Cuire à la vapeur pendant 3 à 5 minutes les coques et les chapeaux des rondini. Réserver.

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Sortir la chair d’ail en appuyant sur les gousses, mettre cette chair dans un petit bol et l’écraser à la fourchette.
Mettre dans une petite casserole le lait d’amande, le sel aux herbes et la chair d’ail écrasée.
Prélever 3 cs de lait d’amande et le mélanger dans un petit bol avec la fécule de maïs. Ajouter à la casserole et mélanger.
Faire cuire le tout : porter à ébullition puis baisser la température sur un feu moyen à fort. Bien mélanger au fouet pendant toute l’opération pour éviter les grumeaux.
Lorsque le mélange a épaissi (ceci prend quelques minutes), le couler dans les coques de rondini, laisser refroidir puis mettre au frais pour quelques heures (ou tout une nuit) avant de déguster en parsemant éventuellement de fleurs de souci et en accompagnant le tout d’une bonne salade.

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Pour deux bonnes portions de soupe de courgettes à l’estragon

  • 300 g de chair de courgette (p.ex. le contenu de 3 rondini + 2 petites courgettes)
  • 5 brins d’estragon
  • 5 brins de persil
  • 100 g de yaourt de soja
  • quelques gouttes de citron
  • 1 cc de sel aux herbes
  • 1 cc d’huile d’olive
  • deux bonnes pincées de pousses germées (facultatif)

Laver et sécher les courgettes, l’estragon et le persil. Couper grossièrement les courgettes, effeuiller et hacher l’estragon et le persil.
Mettre les légumes et les herbes dans le bol d’un blender et y ajouter le yaourt, quelques gouttes de citron, le sel et l’huile. Mixer le tout.
Servir avec éventuellement quelques pousses de graines germées en déco.

NB 1 : cette soupe peut être réchauffée légèrement en fonction des envies…

NB 2 : si vous avez un blender puissant, il suffit de tout mixer entier et c’est prêt (inutile de couper les courgettes, l’estragon et le persil au préalable).

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Madeleines salées – pimentón fumé, tomates séchées, ail et olives

Ça fait super longtemps que je n’ai rien posté ici, du coup je reviens avec une recette qui a fait fureur et que plusieurs personnes m’ont réclamée : des madeleines salées pleines de goûts et sans gluten. Une recette élaborée en prévision d’un apéro pour plusieurs dizaines de personnes, en l’honneur, notamment, de ma pourvoyeuse de paprika attitrée – un titre honorifique parmi de nombreux autres dont je pourrais affubler ma chère amie Kurt !
Je me devais donc d’utiliser du pimentón fumé dans au moins un des plats de cet apéro. Pas trop compliqué puisque cette épice au goût umami remplit tout le palais et fait des merveilles avec de l’ail par exemple. Avec en plus des tomates séchées et des olives, on obtient un petit gâteau parfait pour l’apéro ou pour un repas léger avec une salade.

Et puis sans autre forme de transition que le nom de ces gâteaux, je partage avec vous mon penchant immodéré pour les expressions et proverbes tronqués…
Pendant longtemps, j’ai mélangé l’expression « pleurer comme une madeleine » et « la madeleine de Proust ». Je croyais donc que « la madeleine de Proust » renvoyait à une femme prénommée Madeleine et qui pleurait beaucoup. Et puis j’ai lu Du côté de chez Swann et j’ai été scotchée par le passage de dégustation de la petite pâtisserie blonde.
La recette du jour a finalement assez peu à voir avec ces « gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques »°, puisque leur couleur et leur goût diffèrent de beaucoup par rapport à l’original sucré. Si ce n’est que n’importe quelle base de cake cuite dans ces petits moules a bien plus de succès qu’en tranches, évoquant j’imagine pour pas mal de personnes des souvenirs agréables…
N’hésitez pas à me faire part de vos mélanges langagiers ou de vos découvertes sur le sens des mots, j’adore ça.
La carotte en vaut la chandelle !

° Marcel Proust, A la recherche du temps perdu I. Du côté de chez Swann, Paris : Gallimard, coll. folio classique, 1988 [1913] p. 44.

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Pour 18 madeleines salées – pimentón fumé, tomates séchées, ail et olives

  • 1 cs de levure déshydratée (env. 5 g)
  • 3 cs de lait végétal (amandes ou soja p.ex.)
  • 100 g de tomates séchées à l’huile (poids égoutté)
  • 70 g d’huile de conservation des tomates
  • 20 olives dénoyautées (noires ou kalamata)
  • 1 dl de crème végétale (amandes ou soja p.ex.)
  • 1 cs bombée de pimentón fumé en poudre*
  • 1 cs bombée d’ail en poudre
  • 80 g de farine de pois chiche**
  • 30 g de farine de sarrazin**
  • 1 cc de sel
  • 1 cc de maïzena
  • 1 cc d’huile d’olive pour graisser les moules

* en épiceries espagnoles ou en épiceries fines
** le mélange de farine proposé permet d’obtenir des madeleines sans gluten. Il est possible de remplacer la farine de pois chiche par de la farine de riz (ça restera sans gluten), voire de remplacer le mélange par de la farine d’épeautre ou de la farine de blé pour une version avec gluten.

Préchauffer le four à 180° C.
Dans un grand saladier, délayer la levure dans le lait, réserver.
Mixer les tomates séchées avec l’huile.
Couper les olives en rondelles.
Ajouter dans le saladier la crème végétale, le pimentón fumé, l’ail en poudre, les farines et le sel. Bien mélanger le tout.
Dans un petit bol, délayer la maïzena avec 1 cc d’eau. Ajouter ce mélange dans le grand saladier ainsi que celui aux tomates séchées et les rondelles d’olives. Bien mélanger à nouveau.
Graisser les 18 moules à madeleines, les remplir de pâte et enfourner pour 35 minutes environ.

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Quatre-quarts et trois tiers : des recettes et des maths…

J’aime beaucoup faire des « quatre – quarts à plat ». La recette en est simplissime, et on peut ajouter les épices qu’on a sous la main, des fruits par dessus, saupoudrer le tout d’un peu de sucre… on obtient alors un gâteau aux fruits moelleux et rapide à faire. La recette est dans le titre puisqu’un tel gâteau se compose des quatre quarts suivants :

  • un quart de yaourt de soja ou de tofu soyeux. D’autre yaourt végétaux peuvent être utilisés, je me réjouis de tester ça avec la très belle recette de yaourt à l’avoine du non moins magnifique blog Earthsprout.
  • un quart de farine. On peut s’amuser à mélanger les farines que l’on a sous la main, utiliser dans une partie du mélange de l’okra d’amandes, noisettes ou autres – l’okra est l’espèce de pâte qui reste après fabrication de laits végétaux maison (recette du lait d’amande ici, une recette qui s’adapte à plein d’autres noix).
  • Un quart de sucre (brun ou de coco en version plus saine). J’en utilise un peu moins car je n’aime pas trop les desserts très sucrés, mais ça donne un ordre de grandeur.
  • Un quart d’ « œuf de lin ». Les œufs de lin sont un mélange de graines de lin broyées avec de l’eau (une portion de poudre de graines de lin pour 3 portions d’eau). On peut remplacer les graines de lin par des graines de chia. J’ai un petit mixer à café que j’utilise pour les graines et que j’utilise pour cette opération.

Et puis pour compléter tout ça, on ajoute 1 cc de poudre à lever, 1 pincée de fleur de sel, des épices à volonté, on met la pâte dans un moule plat et on enfonce légèrement sur la pâte des petits fruits ou des tranches de pruneaux, abricots, pommes ou poire par exemple. Encre un peu de sucre et éventuellement d’épices par dessus, passage au four pour trois quarts d’heures à 180°C et le tour est joué.

J’ai aussi eu envie de tester cette recette en version salée, et donc en version trois – tiers : même principe que pour la recette sucrée moins le sucre, avec 1 cc de sel et des légumes par dessus (cuits au préalable). Le résultat donne une pâte à cake un peu épaisse, qui convient particulièrement bien comme base sous une belle couche de verdure.

Voici deux exemples de ces savants calculs, pas toujours très proches de l’équation mathématique de base, mais néanmoins délicieux…

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Quatre – quarts plat aux pruneaux, cannelle et gingembre, pour un moule de 15 cm /20
Un « petit goût de Noël » selon une de mes goûteuses… Pas si hors saison que ça grâce à la météo qu’il y a par ici…
!! Cette recette contient du gluten, le tag ‘sans gluten’ concerne la seconde recette!!

– 40 g de graines de lin (ou de graines de chia)
– 150 g de tofu soyeux (ou de yaourt de soja)
– 120 g de farine d’épeautre (j’ai utilisé 60 g de farine bise et 60 g de farine complète, mais uniquement l’une ou l’autre ira très bien aussi. De la farine ‘standard’ aussi.)
– 100 g de sucre de coco + 1 grosse cs pour les finitions (du sucre brun ou blanc ferait aussi l’affaire)
– 1 cs de cannelle
– 1 cs de gingembre en poudre
– 1 cc bombée de poudre à lever
– 1 pincée de fleur de sel
– 1 cc d’huile
– 7 pruneaux

Préchauffer le four à 180°C.
Dans un petit mixer à café, moudre les graines de lin. Dans un petit bol, ajouter 120 ml d’eau à la poudre de lin et bien mélanger le tout. Débarrasser dans un grand saladier.
Ajouter dans le saladier le tofu, la ou les farine(s) d’épeautre, le sucre, la cannelle, le gingembre, la poudre à lever et la pincée de sel. Bien mélanger le tout jusqu’à ce que cela soit homogène (s’il reste quelques petits bouts de tofu soyeux, ça n’est pas grave).
Huiler un moule puis y étaler la pâte.
Rincer et sécher les pruneaux. Les dénoyauter puis couper chaque ‘oreillon’ en deux dans le sens de la longueur. Les répartir sur la pâte en les y enfonçant légèrement.
Saupoudrer d’un bonne cs de sucre et éventuellement encore d’un peu de poudres de cannelle et de gingembre.
Enfourner pour 45 minutes, servir tiède ou froid.
Ce gâteau se conserve bien pendant 3 jours.

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Trois – tiers plat aux vert, ail et paprika fumé, pour un moule de 15 cm /20
– 3 gousses d’ail
– 3 grosses poignées de verdure grossièrement hachées (ici : 2 cotes de bette jaunes et 2 rouges, 6 petites branches de kale et les feuilles vertes entourant un chou romanesco. Avec des feuilles de cotes de bette uniquement, des fanes (de betterave, navets, radis,…) ou des épinards ça ira très bien aussi)
– 1 + 1 cc de fleur de sel
– 1 + 1 cc d’huile
– 30 g de graines de chia (ou de graines de lin)
– 150 g de yaourt de soja (ou de tofu soyeux)
– 100 g de farine (ici : 40 g d’okra de noisettes, 40 g de farine de pois chiches et 20 g de farine de sarrazin, faites avec ce que vous avez !)
– 1 cs d’ail en poudre
– 1 cs de paprika fumé en poudre
– 1 cc bombée de poudre à lever
– 1 cc de piment d’Espelette (ou autre piment)

 

Préchauffer le four à 180°C.
Peler et émincer finement les gousses d’ail. Laver et sécher la verdure puis la couper grossièrement en lamelles d’environ 1 cm de largeur. La faire revenir à feu fort avec l’ail, 1 cc rase de fleur de sel et 1 cc d’huile d’olive. Bien mélanger avec une spatule, couvrir et baisser le feu sur feu moyen à fort. Arrêter la cuisson après quelques minutes, dès que les feuilles sont ‘tombées’, càd que les feuilles sont devenues molles (pas besoin de cuire trop longtemps, le tout passera encore au four).
Dans un petit mixer à café, moudre les graines de chia. Dans un petit bol, ajouter 90 ml d’eau et bien mélanger le tout. Débarrasser dans un grand saladier.
Ajouter dans le saladier le yaourt, la ou les farine(s), l’ail en poudre, le paprika fumé, , la poudre à lever, le piment d’Espelette et 1 cc de sel. Bien mélanger le tout jusqu’à ce que cela soit homogène.
Huiler un moule puis y étaler la pâte.
Etaler par-dessus une couche uniforme de verdure et appuyer légèrement pour la faire un peu coller à la pâte.
!! Si la verdure a rendu de l’eau, ne pas la verser sur la pâte et égoutter les légumes avant de monter le gâteau!!
Enfourner pour 45 minutes, servir tiède ou froid.
Pas mal du tout en accompagnement d’une salade ou d’une soupe froide.
Ce gâteau se conserve bien pendant 3 jours.

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Des galettes en forme de merci

Il y a quelques jours, deux amies m’ont ramené d’Allemagne un plein sac de produits bios, à mon plus grand bonheur. J’ai aussi rapporté de notre dernière soirée un certain nombre de verts de poireaux, de quoi me faire sautiller et expérimenter une petite recette de galettes moelleuses qui font merveilles avec du houmous (je reste dans le mood mezzé en attendant l’été..).

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Pour quatre galettes citron – poireau – pavot
Cette recette permet d’utiliser les verts de poireaux si vous n’avez utilisé que les blancs, par exemple pour faire des poireaux – vinaigrette.
–       le vert d’un gros poireau (soit environ 200 g)
–       1 gousse d’ail
–       ½ cc de fleur de sel
–       4 cc d’huile d’olive
–       1 citron
–       40 g de flocons de millet* (= ½ tasse selon les mesures anglo-saxonnes. Les flocons de millet peuvent être remplacés par des flocons de quinoa)
–       1 cs de graines de pavot
–       1 cs de poudre de protéines de chanvre (facultatif)*
–       1 cs de pétales de soucis séchés (facultatif)**
* en vente en épicerie bio
** à défaut d’avoir un jardin, j’achète de temps en temps en été de gros bouquets de soucis (=calendula) au marché pour pas cher. Quand les fleurs sont fanées, j’en prélève les pétales qui se conservent plusieurs mois et peuvent être utilisés pour décorer des plats, en tisane ou encore pour faire des pommades. Ces pétales peuvent aussi s’acheter en épicerie bio.

Couper le vert de poireau en deux dans le sens de la longueur, en ôter les parties sèches et abimées s’il y en a. Couper le vert de poireau plus finement possible en mini tronçons de 1 à 2 mm. Mettre le tout dans une passoire et bien rincer.
Eplucher et hacher finement la gousse d’ail.
Mettre dans une poêle le verte de poireau égoutté, l’ail haché, la fleur de sel et la moitié de l’huile d’olive (2 cc). Faire cuire à feu fort et à couvert 5 bonnes minutes, les poireaux doivent être tendres. Arrêter le feu.
Ajouter dans la poêle le zeste de citron et son jus (env. 5 cs), les flocons de millet, les graines de pavot, la poudre de protéine de chanvre et les pétales de soucis. Bien mélanger le tout puis laisser gonfler les flocons une dizaine de minutes minimum.
Faire chauffer 1 cc d’huile dans une poêle. Quand l’huile est bien chaude y faire cuire les quatre galettes : bien aplatir et laisser cuire 2 minutes, puis retourner et ajouter encore 1 cc d’huile pour éviter que les galettes ne collent à la poêle. Tourner encore deux fois (en tout env. 4 minutes par côté).
Servir chaud, tiède ou froid, à l’apéro avec du houmous ou en accompagnement d’une salade par exemple.

NB: ces galettes sont à dessein relativement acides pour faire la part belle au citron. Si vous souhaitez un goût plus neutre, remplacer une partie du jus de citron par de l’eau.

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Lectures estivales et spaghetti de courgettes

Depuis le printemps, il y a eu une avalanche de publications de livres végans en français. Un vrai bonheur qui m’a fait me dire plusieurs fois « il me faudrait des vacances pour faire toutes les recettes qui me font envie là-dedans ! ». Eh bien voilà, c’est les vacances pour moi et je profite avec bonheur de ces lectures et des recettes magnifiques qu’elles recèlent. Je reparlerai probablement bientôt de plusieurs de ces livres, mais voici déjà quelques mots sur chacun… suivis d’une recette.

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Du haut en bas de la photo :
–       Laurence Alemanno, Chocolat cru, Paris : La Plage, 2014.
J’en parle plus longuement ci-dessous…
–       Bryant Terry, Afro-Vegan. Farm-fresh, African, Caribbean & Southern Flavors Remixed, Berkeley : Ten Speed Press, 2014.
L’exception anglophone dans cette liste : plein de recettes simples et magnifiques. Et un positionnement politique qui articule le véganisme aux rapports sociaux de race et de classe, yeah!
–       Merida Anderson, La cuisine vegan de Mérida. Menus élégants et audacieux d’une cuisine rebelle, Lausanne : L’Âge d’Homme, 2014 [2012].
Traduction d’un livre publié en anglais canadien en 2012, ce livre de cuisine fait la part belle aux couleurs et aux présentations chics, sur la base de mélanges d’épices et de légumes de saison. Il y a notamment 5 recettes de ravioles et autres pâtes fraîches qui me font encore plus saliver que le reste…
–       Laura Veganpower & Sébastien Kardinal, Certains l’aiment cru, Lausanne : L’Âge d’Homme, 2014.
De la cuisine crue en version grands chefs. Beau, alléchant et inventif, rien d’étonnant de la part des auteur-e-s du blog vg zone!
–       Nicole Just, La veganista. Le plaisir de la cuisine vegan. 100 recettes savoureuses du petit déjeuner au souper, Lausanne : L’Âge d’Homme, 2013.
La traduction d’un livre paru en allemand la même année (oui ça ne date pas de ce printemps, mais c’est à cette période que je l’ai découvert..). Plein de recettes qui fleurent bon la cuisine traditionnelle allemande. Et ça n’est pas de l’ironie : si vous ne connaissez pas encore cette cuisine, c’est le moment de la découvrir !
–       Christophe Berg, Le grand livre de la cuisine crue, Paris : La Plage, 2014.
Un livre plein d’infos sur la cuisine crue : pourquoi et comment s’y prendre, avec de nombreuses recettes de base. Je n’ai pas encore eu l’occasion de m’y plonger très longtemps, mais il me semble que le déshydrateur que j’ai en prêt chez moi sera plus mis à contribution quand ce sera chose faite…
–       Marie Laforêt, Vegan, Paris : La Plage, 2014.
Un ouvrage magnifique de l’auteure du blog 100% végétal, tellement rempli d’idées que je ne sais pas par où commencer. Il fait voyager, saliver, et il m’a même donné envie de faire du seitan, alors que je ne suis vraiment pas fane… Je conseillerais ce livre à toute personne qui s’intéresse, comme débutante ou cuisinière plus ou moins expérimentée, à la cuisine végétarienne ou végétalienne. En plus les photos (de l’auteure) sont vraiment magnifiques !

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La recette du jour est issue du premier ouvrage de cette liste dont je vais tout de suite parler un peu plus longuement.
Un livre consacré au chocolat cru. Et à la cuisine crue à base de cacao de manière générale. Le tout écrit par une spécialiste puisque Laurence Alemanno est docteure en physiologie végétale, spécialiste du cacaoyer ET qu’elle a une boutique de cacao cru. Ça en jette, non ?
On trouve dans ce livre des recettes de base pour fabriquer soi-même son chocolat, des recettes de chocolats plus particuliers (truffes au sésame noir et barres chocolatées au caramel salé par exemple), des recettes de gâteaux magnifiques, des recettes de boissons et aussi des recettes de crusine salée intégrants du cacao sous différentes formes (fève, beurre, grué, poudre,…). Le tout est vraiment bien expliqué et plutôt facile.
Je n’ai testé que quelques recettes pour l’instant, mais je peux déjà dire que le chocolat blanc maison est juste à tomber par terre (il y en a quelques éclats sur le rebord de la tasse de la photo ci-dessus !), que plusieurs smoothies m’ont hautement réjouie en guise de petits déj’ et que le pesto sauge – cacao a été une belle découverte.

Place donc à une recette qui sublime des spaghettis de courgettes, dans laquelle le goût du cacao et de l’ail contrebalancent celui de la sauge pour donner au tout un équilibre très agréable. Je n’ai pas utilisé le parmesan végétal qui va avec parce que je trouve que c’est parfait tel quel – cliquez ici si vous n’êtes pas du même avis.

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Pour 2 portions de spaghetti de courgettes au pesto sauge – cacao
Une recette (très légèrement modifiée) du livre de Laurence Alemanno, Chocolat cru, Paris : La Plage, 2014, pp. 40 – 41.
–       10 g de feuilles de sauge (= une grosse poignée)
–       ½ gousse d’ail
–       10 g de grué de cacao cru
–       10 g de pignons (= 1 cs bombée)
–       3 cs d’huile d’olive
–       40 ml d’eau
–       ½ cc de fleur de sel
–       2 petites courgettes

Rincer et sécher les brins de sauge. Prélever les feuilles.
Mettre tous les ingrédients sauf les courgettes dans un blender et mixer.
Laver et sécher les courgettes. Si vous avez un instrument qui fait des spag de légumes, c’est le moment de le sortir. Sinon, faites des tranches fines à l’économe dans le sens de la longueur puis coupez les finement au couteau, toujours dans le sens de la longueur, pour faire des spaghetti ou des tagliatelles.
Répartir les spag dans deux assiettes et le pesto par-dessus, servir sans attendre.

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